200 millions d'euros contre les « passoires énergétiques »




Les « passoires énergétiques » sont un enjeu crucial pour le portefeuille de millions de ménages en France, mais aussi pour le climat. Le gouvernement met de nouveau de l'argent sur la table pour en réduire le nombre.



Pour Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique, la question de la rénovation énergétique des bâtiments est un enjeu « central », d'abord parce que les bâtiments qui sont mal isolés touchent 4 millions de ménages modestes. Et puis c'est aussi un enjeu climatique, « le secteur du bâtiment concentre 25% de nos émissions de CO2 », explique-t-elle dans un entretien au Journal du Dimanche. D'où la mise en place d'un nouveau programme pour conseiller et financer les Français qui voudraient améliorer l'efficacité énergétique de leurs logements. Les petits locaux privés (restaurants, commerces ou bureaux) pourront également en profiter.

À compter du 1er janvier, un nouveau dispositif va être mis à disposition de tous qui comprend deux volets. Le premier est un service d'accompagnement pour la rénovation énergétique (SARE) des bâtiments. Le deuxième volet est une enveloppe de 200 millions d'euros pour financer les travaux sur les cinq prochaines années. Ce budget sera attribué sous la forme de certificats d'économie d'énergie ; mais les travaux devront aussi être financés pour au moins la moitié par les collectivités territoriales.

La somme mise sur la table par le gouvernement représente 40 térawatts/heure cumulés actualisés d'économies d'énergie sur l'ensemble de la durée de vie des bâtiments isolés. Il s'agit, pour les ministères de la Transition écologique et de la Ville et du Logement, de rémunérer « à la performance » énergétique. Ce dispositif s'ajoute au crédit d'impôt pour la transition énergétique, les prêts à taux zéro ou encore la TVA à taux réduit.


8 Septembre 2019